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Sujet polémique, certes. Je souhaite ici partager un point de vue : le mien. Ceci n’est pas un argumentaire qui demanderait à être contre-argumenté, mais une position personnelle, documentée depuis ma propre vie intérieure (ce que je ressens et surtout ce à quoi j’aspire) et non de l’extérieur (ce que je crois savoir).

 

Depuis tout petit, j’observe que les femmes et les hommes (et surtout les hommes) « débattent ». Un souvenir me revient. Je devais avoir 5 ou 6 ans et, Dieu sait pourquoi, mon attention a été captivée par un débat télévisé entre politiciens, sur la RTBF. Je m’en souviens bien, parce que parmi eux se trouvait un vieil ami de la famille. J’ai tout de suite été surpris par l’enjeu que je percevais avec mes yeux d’enfant : il n’était pas question de dialoguer pour éclairer la situation et trouver une solution commune, il était seulement question d’avoir raison. J’ai été fasciné par la futilité de ce « sport » que je découvrais. Chaque participant au « débat » défendait sa propre version du monde et se trouvait, pour ce faire, en état de guerre.

Cette vision ne m’a jamais quitté. Depuis lors, j’observe l’immense majorité de notre espèce dans une guerre constante ayant pour cause le jugement de l’autre et le besoin de faire valoir sa propre vision, quand ce n’est pas purement et simplement son propre intérêt. C’est la raison pour laquelle je ne me suis jamais intéressé au débat d’arguments, mais plutôt au dialogue créatif.

Le dialogue créatif, c’est écouter l’autre, chercher à sentir où il se trouve, et ensuite partager avec lui la vision qui est la mienne en cet instant, mais aussi mon intuition, dans le but que nos mondes fusionnent et que, de ce processus, nous puissions sortir joyeux d’avoir élargi notre perception, et peut-être même guéris d’un manque de perception de nous-mêmes.

Le dialogue créatif n’existe pas par le jeu du mental seul. J’entends par la qu’il ne peut exister en se contentant de l’échange intellectuel, verbal. Il faut l’ingrédient du coeur, c’est-à-dire, pour être concret, la réelle volonté de comprendre l’autre et de prendre soin de lui. Cela ne va pas de soi. Cela s’apprend. Je ne suis pas plus doué qu’un autre dans cette pratique, mais je souhaite en apprendre toujours davantage, pour être un meilleur cocréateur à vos côtés.

Le débat est sans issue parce qu’il laisse l’intellect en roue libre, déconnecté du coeur, dans une guerre farouche pour défendre des éléments glanés ça et là, au gré de nos conditionnements respectifs, que nous confondons avec notre identité. Qui a conscience de son identité réelle, intérieure ? Bien peu. Qui se rend compte qu’il est plus que ce qu’il croit ? Qui se met sincèrement en route afin de rencontrer ce qu’il porte, au-delà du masque qu’il s’est confectionné ? Encore bien peu. C’est seulement ce fait que je mets en lumière.

Depuis que nous devons prendre position par rapport à la vaccination contre le covid, je vois tout le monde s’agiter, courant après des arguments extérieurs : « la science dit que », « untel prouve que », « untel a menti ». Tourner en rond dans ce processus ne vous donne-t-il pas mal à la tête ? Cette guerre sans fin que vous faites à la partie du monde qui ne pense pas comme vous ne vous fatigue-t-elle pas ?

Je ne me ferai pas vacciner, mais mon choix ne dépend pas de ce que d’autres disent, pensent ou prouvent. Il dépend de ce que je ressens comme juste – et c’est bien sûr « subjectif », ce n’est pas LA vérité – et surtout de la vision du monde dans lequel je souhaite vivre, qui sous-tend bien sûr la vision du monde dans lequel je ne souhaite plus vivre.

Quand on voit une amélioration possible, c’est parce que la situation présente vient nous chercher dans ce qu’on appelle communément une « douleur ».

Ma douleur est grande alors que mes yeux d’adulte s’ouvrent sur la réalité qui est la nôtre : il existe dans notre monde une poignée de gens immensément riches, aux commandes d’institutions et d’entreprises immensément avides. Le chemin de l’égoïsme est tel qu’il est quasi automatique que les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Je vois à l’oeuvre ces immenses empires financiers, dans toute leur opacité, leurs mensonges, leurs manipulations. Je ne peux pourtant pas les en blâmer, ou les désigner comme coupables de cet état de fait. Nous aussi, nous dissimulons à longueur de journée, nous aussi nous mentons, et en premier lieu à nous-mêmes. Nous nous mentons tous puisque nous sommes tellement endormis que nous jouons notre rôle en le prenant pour notre essence. Je ne cherche donc pas à faire des riches les nouveaux boucs-émissaires, les têtes à couper pour enfin retrouver la justice et la liberté. C’est nous qui sommes responsables de cet état de fait, individuellement, chacun, chacune. Quand nous commandons sur Amazon, quand nous laissons notre argent aux mains de banques non éthiques, quand nous achetons le produit de la souffrance animale, ou humaine. La liste est longue. Chaque geste de consommation non consciente nous rend complices de cette version du monde si ridicule. Je suis responsable de laisser à d’autres l’occasion de me dominer, de me manipuler.

Admettre que des firmes pharmaceutiques privées, opaques, condamnées à des milliards d’euros pour mensonge, avides de bénéfices qui enrichiront encore les plus riches, nous rendent encore plus dépendants de leurs produits… non, je ne peux cautionner ce monde-là. Cela dépasse les arguments scientifiques. Que m’importe que ce vaccin fonctionne ou non, que son ARN puisse ou non se copier dans notre ADN, qu’il ait pour but secret de nous injecter des nano-particules ! Ce débat est pour moi totalement satellite. Je préfère mourir du covid qu’admettre d’avancer mon pion d’une seule case de plus dans ce monde malade, coupé de son essence.

Perd-on la vie au moment où l’on se sépare de son corps, ou au moment où l’on se sépare de sa dignité ?

Cette phrase d’Ishtar à Foelia (j’en profite pour faire la pub de mon roman qui sort la semaine prochaine) me guide bien plus certainement que la peur. Je donne volontiers ma vie immédiatement pour vous permettre à chacun de retrouver votre dignité d’être humain créateur, libre, insoumis à toute forme de pouvoir, de contrôle, de mensonge.

Je défends la liberté absolue de chaque être quant à la position qu’il prendra par rapport à ce vaccin. Je me battrai aussi pour que ceux qui veulent se faire vacciner puissent l’être, parce qu’il est bien plus qu’important pour moi que chacun soit souverain de sa vie et de ses décisions. Je ne souhaite en rien faire la guerre à la moitié d’entre vous.

Je ne me ferai pas vacciner et je partage mon opinion afin que ceux qui s’en sentent proches se sentent moins isolés. Je vous en prie, respectons nos différentes visions du monde et enrichissons-nous mutuellement avec bienveillance.

Merci !