Chers enseignants, éducateurs, directeurs, mais aussi fonctionnaires de l’administration,
Je m’adresse à vous, personnellement, pour vous faire savoir que mes enfants viendront sans masque à l’école ce lundi.
Je suis bien conscient que chacun de vous, chacun de nous, est pris en otage entre sa propre conscience et les règles qui nous viennent « du haut ». Je suis bien conscient que ma décision viendra sans doute vous chercher dans votre peur de la sanction personnelle, si vous ne faites pas respecter ces règles, ou pourra bousculer votre propre position ou opinion.
Cependant, je ne suis pas en guerre contre vous, bien au contraire. Je vous communique ma décision en paix et vous demande d’avance pardon pour l’inconfort dans lequel je vous place. Vous pensez être « obligés » de faire respecter ces règles et je viens vous rappeler que vous ne l’êtes pas, car chaque être humain est souverain. Que vous vous « sentiez » obligés, je le comprends bien et je le respecte. Je veux vous faire prendre conscience que c’est bien vous, personnellement, qui allez ou non faire respecter ces règles. Vous êtes libres d’accepter ou non d’être un maillon dans la chaine de cette soi-disant obligation. Cela demande du courage, et je vous le souhaite de tout coeur. Je vous souhaite de ne pas compromettre votre conscience en participant à quelque chose qui vous semble indigne.
Chacun, individuellement, fait son chemin au sein de cette crise majeure que nous traversons. Mon propre chemin me mène à me positionner fermement dans un refus de cette règle qui touche à nos enfants. Moi aussi je suis prof. Je suis prof mais pas flic, et même si j’étais flic, je refuserais d’être un rouage dans ce que j’estimerais être un ordre injuste. Je n’oblige et n’obligerai aucun de mes élèves à porter de masque dans ma classe. C’est mon choix, c’est le choix que je pose en conscience. Je vous souhaite à toutes et tous cette force qui fera passer votre conscience, ce qui sonne juste pour vous, avant tout le reste.
Mes enfants viendront sans masque ce lundi pour suivre leurs cours au sein de leur école. Une fois franchie la porte de l’école, je veux vous faire confiance afin qu’il ne leur soit pas fait de violence. Ne les obligez pas, s’il vous plait. C’est ma demande envers vous, chers enseignants, éducateurs, directeurs et fonctionnaires de l’administration.
Vous pouvez bien sûr être en désaccord avec moi, et désapprouver ma position ou ma demande. Et je le respecte pleinement, si c’est votre position et qu’elle est juste pour vous. Je vous invite alors à dialoguer avec moi, afin que nous trouvions une solution qui permettrait à chacun de nous de vivre en harmonie avec ses valeurs. Je suis plus que prêt à mélanger joyeusement ma créativité avec la vôtre, pour trouver une solution en paix.
J’en profite pour vous remercier pour l’amour dont vous entourez chaque jour nos enfants, en les faisant profiter de votre passion d’enseigner afin qu’ils deviennent des adultes magnifiques.
Bien à vous,
Jonathan Aussems (Ou votre propre nom, ce qui est encore mieux !)
Si cette lettre sonne juste pour vous, n’hésitez pas à la copier, à la signer et à la donner aux enseignants de vos enfants. La voici en version pdf, dans laquelle j’ai enlevé ce qui ne concerne que moi :
Cette lettre est magnifique par sa fermeté douce et son intelligence relationnelle. Je ne suis pas parent mais je compte bien partager votre lettre. Je suis professeure par contre et n’impose le masque à personne dans ma classe. Merci beaucoup Jonathan.
Laisser les enfants respirer et les enseignants aussi !!!
Merci et bravo!
Bonjour, j’ai été professeur, conseiller pédagogique, directeur-adjoint et membre d’un pouvoir organisateur pendant, toutes périodes confondues, plus de 53 ans. Je vous rejoins sur un élément, les professeurs ont plus de possibilités d’initiatives que ce que la plupart pensent. Mais si je recevais votre lettre, je la comprendrais, mais je ne pourrais pas vous approuver. Pensez que, le même jour, je recevrais une dizaine d’autres lettres qui me proposent autant d’idées différentes, voire même complètement à l’opposé de votre argument. Je ne suis pas et ne peux pas être l’arbitre.
Contrairement à ce que vous croyez, la FWB a un pouvoir bien plus grand que ce que vous imaginez. Mais, on rejoint là une autre problématique bien plus menaçante que les avis, avertis ou non, pédagogiques ou non des parents : la dictature de l’administration. Elle est de plus en plus présente et dispose de tous les moyens de blocage nécessaire. Cette dictature touche tous les secteurs. Pensez-y aussi
Votre lettre me parle. Je suis institutrice et comme vous, jamais je n’imposerai le masque à mes élèves.