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Sommes-nous capables d’une réelle bienveillance et d’une écoute profonde envers chacune et chacun quant à ses besoins, à l’heure de la question du « déconfinement » ?

Quelle serait la meilleure formule pour respecter la sensibilité de chacun ?

Il y a parmi nous ceux qui voudraient se confiner jusqu’à ce qu’il n’existe plus trace du covid19.

Il y a parmi nous ceux qui ont peur de mourir.

Il y a parmi nous ceux qui ont peur de voir mourir un proche.

Il y a parmi nous ceux qui, bien qu’ayant peur de mourir, préfèrent le risque de la relation de proximité à la privation de liberté.

Il y a ceux qui ont besoin d’être rassurés, il y a ceux qui ont besoin de sécurité, ceux qui ont besoin de liberté, ceux qui ont besoin de câlins.

 

Comment tenir compte de la diversité de nos besoins et souhaits, nous tous qui constituons le grand corps de notre Belgique ?

 

Je choisis l’éthique d’arrêter en moi l’accusation envers nos élus, qui font, je le crois, ce qu’ils peuvent, du mieux qu’ils peuvent, avec ce qu’ils sont. Il sera toujours tellement plus facile de les critiquer que de prendre nos responsabilités. Nous les avons choisis – c’est le début de notre responsabilité – et il convient maintenant de les inspirer. D’où auraient-ils de meilleurs intuitions que nous ? C’est à chacun de proposer ! Laissons derrière nous cette immaturité de l’enfant qui critique sans proposer.

 

Je vais tenter ici un brouillon de propositions.

 

Et si nous ne nous imposions rien mutuellement ? Et si nous n’exigions rien les uns des autres ? Et si notre gouvernement n’interdisait aucun comportement quant à la question sanitaire ? Si notre gouvernement et nos médias publics se faisaient simplement l’écho des différents points de vue en présence, de tous les points de vue ? Si notre gouvernement créait même une task force des possibles, ayant pour fonction d’analyser les propositions qui émaneraient de notre intelligence collective, par l’intermédiaire d’une plateforme dédiée ?

Si nous acceptions que ceux qui veulent rester confinés puissent le faire ? Si nous laissions se développer une solidarité vis-à-vis de ceux qui craignent de sortir, afin qu’ils ne manquent de rien et puissent se sentir rassurés ?

Si nous laissions ceux qui veulent se retrouver ensemble libres de le faire en leur âme et conscience, les informant simplement des risques ?

Si nous acceptions le risque de saturation de nos hôpitaux avec l’éthique personnelle – sans besoin de contrôle – d’y laisser, en cas de manque, la place à ceux qui continuent leur confinement par crainte de la maladie ?

Si nous accrochions un sourire dessiné ou brodé sur notre masque lorsque nous ne cautionnons pas son port, mais l’acceptons volontiers, par solidarité envers ceux pour qui c’est important ? Cela nous permettrait d’ailleurs de l’enlever si nous ne nous retrouvions qu’entre « sourires ».

 

Si nous sortions de la vision unique à imposer à tous et déployions notre créativité pour que chacun en Belgique se sente respecté, aimé et pris en compte, avec son ressenti propre ? Bref, si nous prenions soin les uns des autres ?

 

Je souhaite une place pour l’écoute de chacune et chacun. Et à vrai dire, ce n’est que du bon sens. On ne peut empêcher longtemps les gens de se comporter comme leur coeur le souhaite. Osons l’écoute « jusqu’au bout », parce que tout ce que nous n’aurons pas voulu entendre nous reviendra sous la forme d’un problème, renforcé par l’excès de pression émotionnelle refoulée.

 

Et pour ne pas seulement dire ce qu’il y aurait à faire, mais le faire, je vous propose de créer un site internet et d’y publier toutes les propositions que votre sensibilité pourrait vouloir exprimer. Nous sommes tous porteurs de souhaits très fins, très précis, de détails. Et ces détails sont notre richesse collective la plus précieuse. Ces pépites méritent d’être sorties de terre et communiquées.

 

Ce ne sera pas grand chose, mais ce sera quelque chose.

Alors, allons-y ensemble ! Faites connaitre votre sensibilité particulière quant à la manière de vivre la suite de cette crise en prenant soin les uns des autres. Postez-les en commentaires ou envoyez-les moi par mail. Mais allons jusqu’au bout, ou en tout cas ne nous arrêtons pas à la superficie des choses : allons jusqu’à formuler une proposition, même maladroite. Proposer est la plus grande force politique que nous pouvons déployer et qui étend la démocratie jusqu’à l’individu. Critiquer ce qui est fait n’a pas de sens si ce n’est suivi par une proposition plus large, qui ne nie aucune sensibilité en présence.

Je m’engage à diffuser vos propositions sur un site à créer. C’est ma proposition du jour !

 

Proposons !